La question (simplifiée et modifiée sur des éléments de détail pour éviter que l'auteur(e) ne puisse être identifié(e)) :
En 2009 j'ai été en contrat CDD 3 mois puis en CDI, pour une entreprise de restauration collective.
Pendant l'année qui a suivi j'ai satisfait à toutes mes tâches, et constaté qu'un réel "favoritisme" est accordé à un employé. Cet employé profite largement de sa situation (Bonne connaissance et nombreux rapports privilégiés avec la cliente et la chef du site du au fait qu'il réside sur le site, ainsi que celles ci) pour choisir uniquement le travail qui l'intéresse.
J'ai pourtant appris de sa propre bouche que bien qu' au même poste que le mien et ne possédant pas de qualification, ni de responsabilité supérieure à la mienne, il avait commencé son contrat quelques années plus tôt pour un salaire de 200 Euros net supérieur au mien.
En 2010 lors d'un entretien d'évaluation annuel, mon chef de site me félicite pour mes compétences, ma productivité et m'informe qu'aux vues de ces résultats elle demandait une augmentation pour moi au chef de secteur.
Satisfait de cette situation, je me remettais au travail de plus belle.
Après 6 mois de silence, je demande à ma chef de site,ce qu'il advient de cette demande d'augmentation, et je n'ai pas de réponse...
En 2011, une enquête du CHSTC fait apparaître que le poste que je tiens n'est pas à l'échelon A2 mais plutôt A4, et que mon contrat précise que mes tenues de travail doivent être fournies et lavées par mon employeur, ce qui n'avait jamais été le cas.
Je redemande de façon plus insistante à ma chef de site une réponse relative à ma demande d'augmentation : je reçois une réponse écrite du chef de secteur m'informant que mes tâches n'ayant pas évolué ma rémunération n'évoluera pas non plus.
Je prends là un premier coup sur la tête, tout le monde sur le site est scandalisé par cette décision; ma chef de groupe ainsi que les autres employés du site qui s'accordaient à dire que je le méritais amplement.
Voulant comprendre les raisons de ce refus, je réclamais un entretien avec le chef de secteur, peut être connaissait il mal mon travail, peut être même que la chef du site ne lui avait guère parlé de moi.
L'entretien a lieu, il est évident que le chef de secteur ne connaît rien de moi : CV, diplômes, expérience professionnelle.
Plus grave encore il ne connaît pas non plus ma fiche de poste ni l'étendue de mes tâches sur le site.
Lorsqu'il en prend connaissance, il justifie son refus pour encore un autre motif, puis il fini par me dire que bien travailler ne suffit pas, que je fais preuve de mécontentement et comme cela me met de mauvaise humeur il n'y aura pas d'augmentation.
Suite à cet entretien ne trouvant plus le sommeil , mon médecin constate mon état psychologique et décide de m'arrêter pour 15 jours.
Je reprends ensuite le travail malgré le mépris de ma hiérarchie et l'humiliation que je ressens, je prends sur moi et je me fait insulté et menacé sur la voie publique, en présence de ma chef de site qui ne réagit pas. Cette personne qui m'insulte et me menace est mon "collègue" de travail au même poste mais avec une rémunération de 20% supérieure à la mienne.
Je décide de porter plainte contre lui pour menaces à mon intégrité physique et insultes, j'en informe le chef de site qui ne s'exprime toujours pas et je me rends à la gendarmerie la plus proche.
Je suis ébranlé , outre les difficultés de sommeil, je décide de prendre rendez-vous chez mon médecin qui m'arrête pour maladie dépressive professionnelle.
Le CHSTC fait une enquête à ce propos, et précise que cette situation découle des conditions de travail et de rémunération discriminantes.
Depuis, je suis convoqué par le chef de secteur pour un entretien en vue de sanction pouvant inclure le licenciement.
Durant cet entretien il me fut reproché divers faits remontant à mon premier arrêt maladie. Manque de disponibilité, comportement excessivement démonstratif, refus d'exécuter des tâches dangereuses, en hauteur. j'ai justifié de ces comportements en répondant à chaque attaque par des fait précis notamment ce refus d'exécuter un nettoyage à 6 mètres de hauteur en équilibre sur un escabeau bancal, avec comme preuve la photo de la scène, prise lorsqu'une autre employée a voulu l'exécuter ( Photo transmise au CHSTC).
Toujours en arrêt maladie professionnelle, je reçois un courrier du chef de secteur m'informant que je recevrais pour le mois de Mai une prime de 50 Euros pour l'entretien de mes tenues vestimentaires et que dorénavant elles me seront fournies et lavées.
Je reçois ma fiche de paye pour le mois de mai, ou je ne gagne rien, pas même la fameuse prime !
Je tiens a préciser que depuis je n'ai eu aucune nouvelle de ma chef de site, de mes collègues, de ma hiérarchie ........
En attente de réponses que dois je faire, qui dois-je informer, solliciter, saisir ?
Merci de me répondre
Cordialement
Ma réponse (sans garantie, n'hésitez pas à poser un commentaire si vous pensez détecter une erreur) :
Bonjour, votre situation est complexe, essayons de régler les questions une par une.
La différence de salaire semble être à l'origine de la mésentante avec votre hiérarchie (chef de secteur), avec votre collègue mieux payé, et de votre situation de souffrance (sentiment d'injustice).
La différence de traitement en tant que telle, si elle n'est pas discriminatoire, c'est à dire basée sur l'un des critères prohibés (origine, sexe, etc.), ne peut donner lieu à une action de l'inspection du travail, seule une action civile, devant le Conseil de Prud'hommes, étant possible.
Mais vous indiquez que la classification qui vous est appliquée (dont dépend le salaire) n'est pas la bonne. Une action de l'inspection du travail est possible sur ce sujet puisque le non respect du salaire conventionnel qui devrait, d'après-vous, être appliqué, n'est pas le bon. Pour voir comment saisir l'inspection du travail, cliquez ici.
Pour le non paiement de la prime annoncée, il peut s'agir d'un décalage de paie. S'il n'y a pas eu régularisation depuis, vous pouvez saisir le Conseil de Prud'hommes avec de bonnes chances de succès si vous disposez d'un engagement écrit de l'employeur non respecté.
La question de l'agression est compliquée si elle s'est passée hors du temps et du lieu du travail et peut être sans témoins. Mon conseil serait de prendre rendez-vous avec le médecin du travail pour faire le point avec lui, et voir si vous pouvez reprendre sur le même site ou s'il faut envisager une inaptitude sur votre poste actuel pour un reclassement sur un autre site.